TOUTE LA VÉRITÉ SUR LE DÉCA

Le déca, c’est pour les vieux. Du déca ?

Du déca ? Non merci, j’aime le VRAI café !

C’est clair, le déca porte les stigmates de sa mauvaise réputation. Dans l’inconscient collectif, le déca n’est rien de moins que de l’eau marron cancérigène, repoussée avec écoeurement par les connaisseurs en matière de café. Partout sur internet, on tombe sur des déclarations cinglantes contre le déca. Il n’y a qu’à flâner sur Instagram pour trouver le hashtag évocateur : #deathbeforedecaf (qui traduit, veut dire « plutôt mourir que de boire un déca »). Un préjugé virtuel ?
Pas vraiment ! Dans notre bonne vraie vie française (enfin, celle d’avant, quand on allait tous au restaurant…), que dire de la mine étonnée du serveur quand on lui demande un déca pour finir ? Que dire du fait que, bien souvent, il n’en a pas ? Et que dire lorsque l’alternative qu’il propose – avec les meilleures intentions – est une… verveine ?!
En fait, partout dans le monde, qu’il soit réel ou virtuel, le déca a mauvaise presse. Pourtant, les lignes commencent à bouger et c’est dans ce contexte que les Cafés Gorille sont fiers de vous proposer un déca de ouf !
Alors, l’objet de cet article est d’explorer le thème du déca et des cinq mythes qui l’entourent pour apporter une VRAIE réponse aux questions suivantes : Ces idées reçues sont-elles fondées ? Sont-elles toujours d’actualité aujourd’hui ? Qui est vraiment le consommateur de déca du 21ème siècle ? A-t-il a en rougir ? Peut-on encore sauver le déca ?

Aux racines de sa mauvaise réputation

D'abord, c'est quoi le déca ?

Il faut dire que son nom l’handicape d’emblée… C’est le diminutif du « café décaféiné ». Cet apparent oxymore semble indiquer qu’on a vidé le café de son essence même. D’un point de vue légal, un café est dit « décaféiné » lorsque « sa teneur résiduelle en caféine est inférieure à 0.1% de la masse sèche ». (Décret n°91-340 du 3 avril 1991)

Comment obtient-on ce breuvage ?

Depuis des décennies, l’industrie du café recourt à un procédé très rentable de décaféination du café vert à base de dichlorométhane, un solvant nocif pour la santé. Puisque ce solvant retire, non seulement la caféine, mais aussi la plupart des arômes du café, les industriels choisissent un café vert de médiocre qualité. Pour couronner le tout, le déca est notoirement compliqué à torréfier… Bref, pas très sain, sans arôme et mal torréfié… On peut mieux faire, en termes de pub ! Mais si cette réputation a été fondée un temps, on a de quoi casser les mythes.

MYTHE 1 - Le déca, c'est mauvais pour la santé.

Aujourd’hui encore, 7 tasses sur 10 sont décaféinées par recours aux solvants chimiques, comme le dichlorométhane. Sachez d’ailleurs que si la mention « décaféiné à l’eau » ne figure pas sur votre paquet de déca, c’est que des solvants chimiques ont été employés.
Mais des méthodes plus sures se sont développées au fil des années (au CO2…). Chez Cafés Gorille, nous avons retenu celle qui nous a le plus convaincus : la décaféination à l’eau. L’eau est un solvant naturel, puissant et… sans risque pour la santé !
Nous avons donc opté pour LA technique la plus sure, la plus saine brevetée par Swiss Water : celle qui ne fait intervenir que de l’eau sans perte d’arômes. Trouvez ici plus de détails sur la décaféination à l’eau par Swiss Water.
Certes, la méthode est plus longue et un peu plus coûteuse1, mais la satisfaction de consommer un produit sain n’a pas de prix.

[1] « Dans les années 2010, les sources commerciales estimaient que le coût du procédé de décaféination allait de US$ 0,50-0,65 par kg de café vert, pour le procédé le moins coûteux utilisant du chlorure de méthyle, à deux fois cette somme pour les méthodes les plus coûteuses ». Source : https://www.intracen.org/guide-du-cafe/les-marches-des-cafes/Cafe-decafeine/

MYTHE 2 - Le déca, ça n'a pas de goût.

On a évoqué les raisons pour lesquelles le déca pouvait avoir un goût plat et aqueux… AVANT ! Aujourd’hui, le déca que nous vous proposons est excellent d’un point de vue gustatif. On vous explique.
La caféine est une molécule au goût amer. Sa disparition de l’équation indique une réduction de l’amertume du café. Cela étant, cet « élixir est d’une merveilleuse complexité » puisqu’on dénombre plus de 800 composés aromatiques qui jouent un rôle important dans le développement le goût du café[1]. Donc certes, la structure du café a été modifiée par le retrait de la caféine, mais elle est loin d’être la seule à donner son goût inimitable au café.
Emmanuel Diaz, représentant Swiss Water en France, a formulé une idée très intéressante dans l’édifiant article de Cafemag consacré au déca : « Nous n’avons pas une baguette magique qui transformerait un mauvais café en bon café. Avec notre processus, un café conserve ses attributs gustatifs. Le secret pour obtenir un bon déca, c’est de décaféiner un bon café ». Logique, non ?
Enfin, reste une étape cruciale : c’est au cours de la torréfaction que les composants aromatiques du café se développent. Un grain vert de qualité, décaféiné à l’eau, mérite une belle torréfaction, un profil adapté à sa nature particulière. Voilà qui est fait par les bons soins de Mike, chez Cafés Gorille !
Dans le monde entier, pas mal d’expériences assez drôles ont été menées auprès de gros consommateurs de café qui affirmaient pouvoir aisément distinguer le café de sa version décaféinée. Le résultat est très intéressant ! Si vous êtes anglophone et/ou curieux, cliquez ici[2].
Bref, le déca de spécialité existe désormais : en ce moment, nous proposons un café décaféiné en provenance de Colombie, « Antioquia » (Score 81+). Un café de grande qualité et bien torréfié. Gustativement, quelques uns percevront une légère différence, d’autres pas du tout et certains de nos clients l’ont même préféré pour sa douceur enveloppante. Ah, les papilles….
Bref, notre déca est un vrai bon café !

[1] https://coffeeconfidential.org/health/decaffeination/
[2] Vidéo : “Coffee Addicts Try to Guess Regular Coffee Vs. Decaf Coffee”, https://www.youtube.com/watch?v=0uFimJ3Mueo

MYTHE 3 - Le déca, c'est pour les vieux et les malades.

Si l’énergie procurée par la caféine profite à la plupart d’entre nous, elle peut avoir des effets contre-productifs sur certains. Ceux-là ne sont pas forcément âgés ou malades… au contraire !
La consommation de déca augmente dans le monde et les statistiques indiquent que « les consommateurs de déca sont plutôt jeunes (18-40 ans)[1] ». Ce sont des consommateurs qui se préoccupent de leur bien-être, qui aiment le café et qui veulent réguler leur consommation de caféine.
Bref, le bon déca est un moyen de prolonger le plaisir du café jusqu’au soir… pour les consommateurs bien portants et bien informés, sains de corps et d’esprit.

[1] https://www.cafemag.fr/2019/11/01/tout-savoir-sur-la-decafeination-swiss-water/

MYTHE 4 - Un vrai connaisseur ne boit pas de déca.

Tenir ce raisonnement, c’est réduire le café à la caféine qu’il contient. Or, le café, c’est bien plus que de la caféine !

Pour toutes les raisons précédemment citées, cette vision du déca est complètement dépassée. Aujourd’hui, il existe un déca qui tort le cou à cette idée : le café de spécialité décaféiné à l’eau.

Il est grand temps de sortir des stéréotypes, d’avoir l’esprit ouvert aux techniques modernes en matière de décaféination et de torréfaction.

Le plus intelligent pour se faire une idée est de faire l’essai par soi-même, don’t you think ?!

MYTHE 5 - On ne peut pas faire partie des deux teams.

Au contraire ! De plus en plus de personnes veulent boire du café toute la journée sans abaisser leurs standards en matière de qualité et de goût. Ils profitent de sa caféine dans la matinée, et enchaînent avec plaisir sur le déca par la suite.
Inclure le déca dans sa routine quotidienne, c’est s’offrir des journées entière où le plaisir du café se prolonge sans risque pour le bien-être et le sommeil.

Alors, que dire après ce tour d'horizon?

Le déca avait mauvaise presse pour de bonnes raisons…

Mais ses stigmates sont en train de disparaître car une vision éclairée des techniques de décaféination et de torréfaction du café parvient désormais jusqu’aux consommateurs intelligents. Cet élan qualitatif perceptible dans le monde du café de spécialité est en train de fissurer les mythes qui entouraient le déca. C’est le but de cet article ! Parce que, comme on aime à le répéter, chez Cafés gorille nous pensons qu’un consommateur cultivé fait des choix éclairés…

Alors, peut-on encore sauver le déca ? OUI, en faisant les bons choix ! L’offre déca s’est élargie pour satisfaire les consommateurs les plus exigeants en matière de santé ET de qualité gustative. Oui, le décaféiné de spécialité existe. Aujourd’hui, boire du déca est devenu un choix fièrement assumé. Sérieusement, il faut que goûtiez notre Antioquia parce que :

Boire du bon déca, c’est être à la page.
Boire du bon déca, c’est boire du café pour son goût et pas seulement pour la caféine qu’il contient.
Boire du bon déca, c’est être connaisseur.

N’en déplaise aux bien-pensants du siècle dernier…